Peint par Nicolas Gosse, Le Roi Louis-Philippe recevant l’ordre de la Jarretière retrouvera bientôt la place qu’il occupait au musée de la Légion d'honneur depuis son dépôt par la fondation Saint-Louis en 1999. Le tableau a été acquis par le musée le 29 septembre dernier lors de la vente des souvenirs de la famille de France chez Sotheby’s grâce à un mécénat de la fondation Saint-Louis et du fonds du patrimoine.
Le roi Louis-Philippe recevant l'ordre de la jarretière, Nicolas Gosse. Huile sur toile, 1846.
Commandé en 1846 par le roi, ce tableau représente Louis-Philippe recevant l’ordre de la Jarretière des mains de la reine Victoria, le 11 octobre 1844, au château de Windsor. Il a été réalisé d’après une aquarelle de Louis Hague dont un exemplaire est conservé dans les collections royales britanniques. Hautement symbolique, cette scène témoigne du rapprochement entre la France et le Royaume-Uni au XIXe siècle, prémices de la future « Entente-cordiale ». Louis-Philippe est ainsi, avec Napoléon III, l’un des derniers monarques français à recevoir l'ordre de la Jarretière fondé par Edouard III en 1348 et qui reste l’un des plus anciens et des plus prestigieux ordres chevaleresques encore existant.
Demeuré dans les collections des Orléans, le tableau fut légué à la Fondation Saint-Louis le 28 juin 1976 par Henri d’Orléans (1908 – 1999), comte de Paris. Ce dernier avait créé la fondation en 1974 pour assurer la valorisation du patrimoine historique des Orléans. Un partenariat avec le musée de la Légion d’honneur en 1999 avaient permis le dépôt de plusieurs œuvres parmi lesquelles figurait ce tableau.
Restitué en 2014 aux héritiers du comte de Paris, avec l’intégralité des biens mobiliers de la fondation, le tableau a été vendu chez Sotheby’s le 29 septembre dernier avec l’ensemble des souvenirs de la famille des Orléans. Il a pu être acquis par le musée grâce à un mécénat de la fondation Saint-Louis complété par le fonds du patrimoine.
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Le 3 novembre prochain, le tableau retrouvera sa place au cœur de la salle des ordres étrangers. Il sera exposé juste au-dessus du collier de l’ordre de la Jarretière reçu par Louis-Philippe le 11 octobre 1844.
Ce collier, aurait statutairement dû être restitué à la chancellerie des ordres britanniques à la mort du roi ; laissé par la reine Victoria à sa famille il reste déposé au musée avec l’accord de la reine Elizabeth II, souveraine de l’ordre de la Jarretière. Il permet d’évoquer magistralement le roi des Français qui joua un rôle essentiel dans l’histoire de la Légion d’honneur : mettant en sommeil les ordres d’Anciens Régime, il lui restitua sa première place et tout son prestige.
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