L’espace Second Empire a rouvert ses portes au public ce jeudi avec de nouvelles oeuvres et une muséographie repensée à la hauteur de l'intérêt historique de cette période.
L’arrivée au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, en tant que prince-président puis empereur est une période charnière dans l’histoire des décorations françaises. Pour compléter la Légion d’honneur, seule distinction française à la fin de la monarchie de Juillet, le neveu de Napoléon Ier va profondément renouveler le paysage honorifique national. En 1852, il crée la Médaille militaire, qui est encore aujourd’hui la plus haute distinction militaire française. S’inspirant du système britannique, il va diffuser le principe des médailles commémoratives des campagnes militaires, toujours en usage aujourd’hui.
Il était donc essentiel pour le musée de mettre en place une muséographie à la hauteur de l’importance de cette période. Le redéploiement des collections, accompagné de panneaux explicatifs, permet d'exposer de récents enrichissements dont le spectaculaire ensemble de décorations du vice-amiral Jauréguiberry, à la transition entre le Second Empire et la Troisième République
Plusieurs bienfaiteurs ont accepté de mettre en dépôt d’importantes pièces de leurs collections : le képi porté par Napoléon III à Sedan ou encore la médaille de baptême du prince impérial (dépôt de Jean-Denis Séréna) ; le bijou de dame de la maison de l’impératrice de la princesse d’Essling (du prince Victor-André Masséna, président de la Fondation Napoléon) ainsi que les décorations du maréchal Bosquet et du duc de Cambridge ( dépôts de membres de la Société des Amis du musée).