Stéphanie Goujon est entrepreneure du changement et bâtisseuse engagée pour les transitions sociales et environnementales. Elle est chevalier de la Légion d’honneur depuis 2022.
Quel est votre parcours et que faites-vous pour l'intérêt général ?
Mon parcours est structuré autour de trois valeurs clés, incontournables pour moi. La première est la solidarité. J’ai contribué à créer et diriger pendant 10 ans l’Agence du Don en Nature, une association qui vient en aide aux personnes démunies par la collecte et la redistribution de produits neufs non-alimentaires. La deuxième est le respect de l’environnement, cette valeur s’est incarnée dans mon expérience au sein du Conseil économique, social et environnemental (CESE) où j’ai siégé pendant 6 ans et porté des travaux sur la question de la neutralité carbone au sein des entreprises. Enfin, ma dernière valeur cardinale est la coopération. J’ai une conviction profonde : les décisions le plus pérennes se prennent en écoutant la diversité des points de vue. Rapprocher des acteurs de différents secteurs, public, privé, du monde de l’économie sociale et solidaire au bénéfice de l’innovation sociale, c’est l’objectif de French Impact, l’association issue d’une initiative gouvernementale que j’ai dirigée pendant 4 ans. Toutes ces expériences m’ont conduite à m’engager depuis quelques mois pour le groupe mutualiste VYV, qui a une vision globale et préventive de la santé et prend en compte à la fois les inégalités sociales et les préoccupations environnementales.
Que représente pour vous la Légion d'honneur et quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous étiez nommée dans l'ordre ?
J’ai été extrêmement surprise et je n’ai pas boudé mon plaisir : c’est une formidable reconnaissance, qui m’apporte beaucoup de fierté et m’oblige à continuer sur ce chemin. Je suis très investie sur mes sujets donc pas souvent à la maison. Cette distinction est très importante car elle montre à ma famille que cet investissement pour la société et l’intérêt général, non centré exclusivement sur la cellule familiale, a aussi beaucoup de sens. La Légion d’honneur m’a été remise par la ministre Amélie de Montchalin, ce qui est une grande chance et a beaucoup de sens pour moi. Cette dernière porte les mêmes sujets, notamment celui du lien entre l’innovation sociale et l’innovation publique.