Depuis plus de trente ans, Sylvie Ebel participe à faire de l’Institut français de la Mode (IFM), dont elle est directrice générale adjointe, une référence mondiale. Elle est chevalier de la Légion d'honneur et de l’ordre national du Mérite.

Quel est votre parcours ? 

Après des études à HEC, je suis devenue acheteuse pour un grand magasin où j’ai particulièrement apprécié de côtoyer quotidiennement des créatifs. 
En 1992, je souhaitais donner une nouvelle orientation à ma carrière et c’est à ce moment que j’ai intégré l’IFM, alors une jeune école d’une cinquantaine d’étudiants. Aujourd’hui, nous accueillons 1300 étudiants dont la moitié d’internationaux, dans les domaines de la création, du management et du savoir-faire.

Que faites-vous pour l’intérêt général ?

C’est un privilège de contribuer à ce projet structurant pour un secteur majeur de l’image et de l’économie car je suis en contact permanent avec des jeunes de toutes origines. La diversité est au cœur de notre projet, et grâce à la Fondation IFM, nous soutenons par des bourses près de 200 élèves par an. 
A travers la formation de 300 apprentis aux métiers du savoir-faire, nous contribuons à leur préservation qui est essentielle au secteur du luxe français. 
Je suis également membre du comité exécutif de l’International Foundation of Fashion and Textile Institutes qui regroupe les meilleures écoles du monde, et administratrice de l’Association Nationale pour le Développement des Arts de la Mode qui révèle et soutient les créateurs de demain. Je vais bientôt rejoindre une association consacrée aux questions du développement durable dans la mode.


Que représente pour vous la Légion d'honneur ?

Je suis évidemment très honorée que ma contribution à l’émergence d’une institution française au rayonnement mondial soit reconnue. 
Je n’ai pas attendu d’être décorée pour m’impliquer mais je pense qu’une décoration nous oblige. Les femmes sont de plus en plus représentées mais la route est encore longue. J’ai d’ailleurs accepté, à travers la fondation Un Avenir Ensemble, d’être marraine d’une jeune fille de seconde pour la guider dans son parcours et je me réjouis de la rencontrer bientôt.