Antoine d'Amécourt

Antoine d’Amécourt est chevalier de la Légion d’honneur. Sylviculteur, depuis plus de 30 ans, il défend le bois français tout en étant pleinement investi dans la vie locale. 

Quel est votre parcours ? 

Je suis né au cœur d’une forêt dans un milieu rural qui m’a immédiatement passionné. Après mes études d’agriculture, j’ai repris une exploitation dans mon village, à Avoise. Je suis ensuite devenu gérant d’un groupement forestier.
Progressivement, j’ai pu m’impliquer à différents niveaux jusqu’à être repéré par les instances nationales, le Centre national de la propriété forestière (CNPF) et la Fédération des syndicats de forestiers privés (FRANSYLVA) dont je suis devenu président. 
En parallèle, je me suis engagé au conseil municipal puis comme maire. J’ai ensuite utilisé mon expérience d’agriculteur à échelle départementale puis régionale. Je continue cette mission au Conseil économique social et environnement depuis 2015 et j’ai maintenant rejoint la commission des forêts à l’Académie d’Agriculture.

Que faites-vous pour l’intérêt général ?

Dans les forêts, nous avons été les premiers à voir les changements climatiques. Ce qui est intéressant, c’est que nous œuvrons pour les générations futures avec le travail des précédentes. Il faut également réaliser que les forêts occupent un tiers de la France dont 75% sont répartis entre 3,3 millions de familles et qu’elles créent près de 400 000 emplois. Ainsi tous les milieux sont représentés et fédérés autour de cette activité. Il faut arriver à faire en sorte que tous ces gens se sentent forestier et utiles à la nation. Il y a également un mouvement pour le produit français qui nous permet de mettre en valeur notre travail et ses résultats. Nous essayons de beaucoup communiquer pour que le public comprenne et défende nos actions. 


Que représente pour vous la Légion d’honneur ? 

Cette décoration je n’en suis que le porteur de drapeau, ce qu’elle distingue c’est nos forêts et le monde rural. A titre plus personnel, c’est aussi un devoir de mémoire. Mon oncle qui était maire de mon village, est décédé au combat en Algérie. Il a reçu la Légion d’honneur à titre posthume et c’est avec cette médaille que j’ai choisi d’être décoré.