Carine de Boissezon

Carine de Boissezon est chevalier de la Légion d’honneur depuis 2021. Pionnière du financement de la transition énergétique, elle est directrice de la direction impact du groupe EDF et siège dans diverses instances de conseil et de gouvernance d’entreprises énergétiques, d’infrastructure et financières. 

Quel est votre parcours ? 

Scolarisée en ZEP à Villiers-le-Bel et Sarcelles, j’ai pu compter sur le soutien d’enseignants formidables pour intégrer des classes préparatoires. À la suite d’études de commerce à l’ESCP, j’ai débuté ma carrière à Londres en banque, au sein d’un département de recherche sur le secteur des services aux collectivités. Le service public et le bien commun seront finalement déjà le fil rouge de mon parcours, puisque je rejoins EDF en 2010, où j’ai occupé trois postes de direction, successivement aux relations avec les investisseurs, à la direction internationale et, depuis trois ans, à la direction impact. Là, je déploie la raison d’être du groupe de façon concrète dans les métiers, autour de quatre enjeux clés : la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, le bien-être et le développement responsable. 

Qu'avez-vous fait pour l'intérêt général ? 

Innover pour mettre notamment la finance au service d’une transition énergétique socialement juste. Pour ne prendre que les avancées les plus marquantes, j’ai contribué aux premières obligations vertes d’entreprises françaises en 2013 ainsi qu’aux premières obligations sociales dédiées du groupe émises en 2021. Je siège également au comité climat de BPI France ainsi qu’au comité de raison d’être de STOA, là encore deux entités publiques dédiées aux enjeux de transition énergétique, avec des impacts majeurs tant en France que dans les pays en développement. C’est en visitant le barrage d’EDF au Laos que je me suis rendu compte que ces infrastructures essentielles avaient des co-bénéfices bien au-delà des aspects énergétiques, en particulier sur la santé et l’éducation. 
J’ai à cœur de traduire dans mes activités caritatives la conviction que je porte dans mes fonctions professionnelles : œuvrer autant que je le peux pour le bien commun. Cela se traduit notamment par l’accompagnement de personnes en situation de handicap et la participation à des maraudes sociales. 

 

Que représente pour vous la Légion d’honneur ? 

Pour moi, cette distinction reconnaît collectivement l’importance des enjeux de transformation de la société en lien avec la transition énergétique. Et individuellement j’y vois une invitation à m’engager encore plus, notamment auprès de la jeunesse, en pensant tant à tous ceux qui ont permis mon parcours depuis Villiers-le-Bel qu’aux nombreuses actions de la SMLH que j’ai découvertes depuis ma nomination.