Christine Cayol

Christine Cayol est chevalier de la Légion d'honneur depuis 2014. Une décoration qui la pousse à continuer de promouvoir l’art français au sein de Yishu 8, une résidence fondée en 2002 en Chine.

Quel est votre parcours ? 

Ma vie professionnelle s’est centrée autour de plusieurs axes : la transmission, l’entreprenariat et la recherche du beau. 

J’ai ainsi débuté ma carrière comme professeure de philosophie au lycée. J’exerçais avec passion car il me paraît essentiel de se confronter à des concepts qui nous dépassent. 

En 1995, j’ai créé mon entreprise avec pour objectif de proposer des séminaires pour stimuler la réflexion intellectuelle. Je voulais laisser les ordinateurs de côté pour nous ouvrir aux chefs-d’œuvre de notre civilisation. 

En 2002, j’ai suivi mon mari à Pékin (Chine). J’ai voulu partager ce grand saut vers l’inconnu aux artistes français, c’est pourquoi j’ai créé en 2009, Yishu 8, une résidence pour nos artistes. 

Plus récemment, nous avons mis en place un système similaire en partenariat avec la mairie de Paris et la cité internationale des Arts, pour accueillir des artistes chinois en résidence en France.

Que faites-vous pour l’intérêt général ?

Yishu 8 est installé dans l’ancienne université franco-chinoise de Pékin. En plus de faire renaître ce lieu exceptionnel, c’est un clin d’œil aux liens forts qu’entretiennent nos deux pays. Nous travaillons aussi en collaboration avec l’ambassade de France pour mener des projets communs. 

Je pense que cette résidence est un véritable relais de la culture française en Asie. Elle permet aux pékinois de découvrir notre nation à travers le beau et la réflexion. 

Avec ce projet, je me suis également engagée pour la création artistique. En plus d’aider les résidents dans leur processus, j’invite régulièrement des jeunes artistes, avant même qu’ils ne soient sur le marché, afin de leur donner de la visibilité. 


Que représente pour vous vos décorations ? 

J’ai perçu cette décoration comme une prise de conscience du rôle que je joue. Elle m’a permis de voir que mon engagement auprès des artistes et de la France était utile et qu’il était à l’image de notre pays, ouvert sur le monde.