Ancien professeur de sciences de la vie et de la terre (SVT), Jean-Claude Daniel a constitué avec ses élèves puis avec des bénévoles, un centre de ressources autour de la plus grande collection de sables de la planète. Depuis quelques mois, il est chevalier de l’ordre national du Mérite.
Quel est votre parcours ?
Alors que j’exerçais depuis 20 ans aux Sables d’Olonne, j’ai décidé de créer au collège, en 1989, un club en réponse à une initiative de la chambre économique locale souhaitant construire un « Musée du Sable ».
Avec des collègues et des élèves, nous avons débuté une collection de sables grâce aux dons de personnes en voyage. A la fin de cette 1ère année scolaire, nous possédions plus de 300 échantillons. Nous avons diversifié les recherches et créé l’association du « Musée du Sable » en 1997 qui a pris le relais.
En 2024, la ville des Sables d’Olonne a finalement voté la construction de « Planète Sable », futur musée du Sable. La collection comprend désormais plus de 45 000 échantillons et les activités de médiation sont réalisées par une équipe de bénévoles et de salariés.
Que faites-vous pour l’intérêt général ?
Avec l’association, nous avons rencontré des milliers personnes autour du thème du sable, matériau le plus utilisé au monde par l’Homme après l’eau. Nous nous sommes aussi progressivement impliqués dans des manifestations comme la Fête de la Science ou encore Exposcience. Nous avons également engagé des partenariats avec des structures françaises et étrangères afin d’étudier des enjeux de société liés au sable !
À plusieurs reprises, ces travaux ont été valorisés par des distinctions ou des publications. L’association propose aussi à des jeunes de découvrir des parcours scolaires et professionnels scientifiques et techniques, en partant du grain de sable.
Que représente pour vous l'ordre national du Mérite ?
Cette distinction vient souligner mon implication professionnelle et humaine, dans l’association dont l’action des membres est toujours tournée vers les jeunes et le grand public. C’est la reconnaissance d’une action menée avec une démarche rigoureuse pour prolonger le travail de l’Education nationale, pour mieux éclairer encore nos concitoyens sur notre environnement et ses transformations.