Monique Rubin travaille sur les marchés depuis la fin des années 60. Pour son engagement en tant que présidente de la Fédération nationale des syndicats des commerçants des marchés de France, elle a été nommée chevalier de la Légion d'honneur en 2006 et promue officier en 2022.
Quel est votre parcours ?
Lorsque j’ai épousé mon premier mari, j’ai aussi épousé son métier, car c’est lui qui m’a initiée aux marchés. Depuis, je n’ai jamais lâché cette profession même si j’ai commencé par vendre du prêt-à-porter et qu’aujourd’hui je fais de la chapellerie.
Lorsque l’on travaille dans ce domaine, il est d’usage de s’inscrire à la Fédération des marchés de France. Dans mon antenne de Drôme-Ardèche, j’assistais aux réunions car je trouvais cela très intéressant de pouvoir défendre les intérêts des commerçants notamment auprès des collectivités.
En 1993, j’ai pris la direction de l’antenne et dix ans plus tard je suis devenue présidente nationale, une mission que j’assure toujours en plus de la tenue de mon stand sur les marchés.
Que faites-vous pour l’intérêt général ?
La place du marché, c’est le cœur de la ville, un lieu de rencontres et d’échanges. Toutes les populations s’y retrouvent, ce qui fait de ce lieu un véritable outil de cohésion et de lien social. Nous exerçons un métier passion qui demande d’aimer le contact avec les clients car souvent ils ont envie d’échanger avec vous.
A travers la fédération nous nous engageons pour promouvoir le local mais aussi pour des causes nationales comme l’opération pièces jaunes. J’ai aussi mis en place Le Marché des enfants qui se déplace de ville en ville. Ce sont des stands à hauteur des petits depuis lesquels ils peuvent acheter comme les grands grâce à une monnaie fictive. Cela s’accompagne d’outils pédagogiques pour les sensibiliser au bien manger.
Que représente pour vous vos décorations ?
C’est une grande fierté de pouvoir représenter mon métier. J’ai été promue après la Covid car je me suis battue pour que les marchés restent ouverts et qu’ils maintiennent ce lien essentiel entre les gens.
Je porte très souvent ma rosette, car je pense qu’il est important de montrer cette reconnaissance que m’a faite la France, qui honore ainsi tout notre secteur.