Ziad Massy, chevalier de la Légion d'honneur depuis 2021, est professeur en néphrologie et membre correspondant de l’Académie de médecine. Parallèlement au soin de ses patients, il parcourt le monde pour former et sensibiliser les professionnels de santé aux maladies chroniques du rein.

 

Quel est votre parcours ? 

Après mes études de médecine, je me suis spécialisé en néphrologie. C’est une discipline transversale car le rein ne se contente pas d’éliminer les déchets mais il est aussi sensible aux altérations d’autres organes comme le cœur ou le foie. Etant traversé par le sang, il est à l’origine de nombreux maux. Au quotidien, je suis activement investi dans la prévention, le diagnostic et le traitement de personnes souffrant de pathologies rénales. J

’ai exercé dans plusieurs établissements notamment comme chef de service à l’hôpital Ambroise-Paré. Depuis janvier 2024 je suis directeur médical de recherche et de l’enseignement à l’AURA (Association pour l'Utilisation du Rein Artificiel à domicile).

Que faites-vous pour l’intérêt général ?

L’intérêt général passe par la prévention des maladies. Je mène un combat quotidien pour alerter sur ce problème, car environ 10% de la population française souffre sans symptômes d’une maladie rénale chronique, et la plupart des personnes atteintes l’ignorent. 

J’ai ainsi mis en place des programmes de formation, notamment au Cambodge. Tous les ans je vais enseigner à des étudiants de médecine et j’accueille des confrères en stage en France. Lorsque j’ai débuté, il n’y avait que trois néphrologues dans tout le pays, aujourd’hui ils sont une dizaine et d’autres viendront bientôt les seconder. 

Avec différents organismes particulièrement l’INSERM, je réalise aussi des études de recherche clinique et fondamentale afin d’approfondir nos connaissances sur cette discipline et de développer de nouveaux traitements.


Que représente pour vous vos décorations ? 

Je travaille beaucoup mais je ne m’attendais pas à une telle reconnaissance. Sur le plan personnel comme professionnel, cette distinction m’oblige et m’encourage à poursuivre mes efforts. 

Le soutien de la Société des Membres de la Légion d'honneur me permet également de continuer à élargir ce réseau international de néphrologues.