Pascaline Peugeot-de Dreuzy

Pascaline Peugeot-de Dreuzy est chevalier de la Légion d’honneur depuis 2014. Tout au long de sa carrière de médecin à l’hôpital public puis au sein de grandes entreprises françaises, elle a eu à cœur, de proposer des solutions d’avenir tout en préservant l’humain.

Quel est votre parcours ? 

J’ai grandi dans une grande famille de l’industrie automobile où à l’époque, ce secteur n’étant pas destiné aux femmes, il n’y avait pas de place pour moi dans le groupe. J’ai décidé de trouver un chemin de traverse pour m’investir et c’est finalement ce que j’ai fait naturellement. 

Je voulais soigner les enfants donc je suis devenue pédiatre. Rattrapée par l’ADN familial, j’ai ressenti le besoin d’innover. J’ai ainsi développé l’hospitalisation de jour en pédiatrie puis fondé et dirigé la première équipe mobile française de Soins Palliatifs Pédiatriques à l’hôpital Necker-Enfants Malades. Parallèlement j’étais actionnaire de l’entreprise familiale. 

A un moment donné j’ai accepté de prendre plus de responsabilités car je suis passionnée par le monde de l’entreprise. Ayant exercé dans un autre secteur, je considérais avoir un regard neuf. Aujourd’hui j’apporte mon expertise dans plusieurs sociétés et organisations.

Que faites-vous pour l’intérêt général ? 

En économie comme en médecine, je m’interroge toujours sur la meilleure façon de faire évoluer les choses tout en préservant l’humain. Lorsque j’ai conçu l’équipe mobile de soins palliatifs, je voulais que l’enfant bénéficie des soins nécessaires tout en restant dans son écosystème habituel. Dans l’entreprise familiale, j’ai toujours œuvré en période de crise pour adapter son modèle économique tout en protégeant son personnel. 

Souvent confrontée à des situations de crise, j’applique le dicton des forces spéciales que j’ai fréquentées: « anticiper pour mieux improviser ». Je porte toujours sur moi un kit de premiers secours ! 

 

Que représente pour vous la Légion d’honneur ? 

Lorsque j’ai été nommée, j’ai été très émue d’autant plus que je ne m’y attendais pas. Je me suis dit que la France m’avait fait confiance, et que je me devais de continuer sans relâche d’être à la hauteur afin de ne pas trahir l’honneur qui m’avait été fait.